Bonjour
La version du dicton que je connaissais était "deux fois la route, trois fois le temps, dix fois la peine..." mais, bien sûr, avec un Ovni, la peine est bien moindre...
sur le près : "tout dessus", avec les voiles accusant plus de 40 000 milles, le bateau fait 90° d'un bord sur l'autre.
Nous avons beaucoup utilisé la trinquette (sur enrouleur, 25m2), très plate, elle était parfaitement adaptée au temps que nous avons rencontré.
Sur la GV, le 3ème ris réduit très fortement la voile qui devient une véritable "tôle" (si réduite qu'on peut même bastaquer des deux bords...)
Nous n'avons pas essayé de trop serrer le près, (sauf louvoyage dans les vents faibles du pot au noir). Notre route prévoyait une "aile de mouette" dans l'alizé de NE, (puisqu'il adonne progressivement en montant en latitude). Nous avons surtout tenu compte de l'état de la mer (qui, à vent égal, peut varier considérablement : de la mer bien "rangée" au clapot dur avec des vagues pyramidales). Nous avons tenu compte du confort : les "petits vieux" aiment prendre leurs repas à table.
En gros, selon le degré de réduction de voilure nous avons évolué entre 40 et 55° du vent apparent.
Sur la nourriture : Il n'y a pas de grosse différence avec une traversée de deux semaines : carottes et choux tiennent près de trois semaines. Nous avons pêché dans l'alizé de SE mais ensuite les sargasses ont rendu la pêche impossible. Plus au nord, nous avions la tête ailleurs.
Sur la moyenne : six noeuds, pour ce bateau, c'est faible. Nous espérions faire mieux. Ce n'est pas le près qui nous a ralentis mais nous sommes partis dans un alizé de SE très faible. Puis 9 jours de sargasses et enfin dans la dernière partie (traîne active avec fréquent grains à plus de 40 noeuds) nous aurions dû être plus rapides mais, un peu "flemmards" (et proches de l'arrivée) nous n'avons guère retoilé entre les grains...
Bon vent à tous.