Arzal-Camoël Terre Plein

[nonodebodo]

Bonjour à tous,
Propriétaire d'un OVNI, j'avais fait une demande de place sur terre plein à Arzal.
Je viens d'apprendre que je peux bénéficier d'une place, aussi j'aurais aimé échanger avec des personnes ayant opté pour cette solution afin d'avoir un retour d'expérience.
Merci.

[roseant]

Je ne suis pas sûr de comprendre quelle est la question? Vous voulez un retour d'expérience sur le chantier d'Arzal ou sur le fait de sortir le bateau de l'eau pour une longue période?
Si c'est la deuxième question qui vous intéresse, je peux répondre.
Je viens du Québec où, par défaut, les bateaux sont sortis de l'eau au moins 6 mois par année, nous sommes donc très habitués à cet état de chose.
Ayant acheté un bateau en Europe et ayant fait le choix de naviguer au printemps et à l'automne, ma préférence est de sortir le bateau de l'eau entre chaque visite. J'y vois plusieurs avantages:
- On remplace moins les anodes et moins de souci à se faire pour la corrosion galvanique, le bateau étant hors de l'eau. Idem pour la corrosion des vérins du gouvernail qui ne sont plus dans l'eau.
- Moins de dépenses d'antisalissure. L'antisalissure sur mon bateau date au mieux de 2016 et, au terme de deux mois de navigation où le bateau bouge beaucoup, un petit lavage au karsher suffit. La coque reste propre avec peu d'intervention.
- Les places à quai sont parfois rares et l'entreposage à terre est généralement moins cher qu'à quai, même en tenant compte des frais de grutage/calage.

Les désavantages:
- Il y a des frais à chaque sortie de l'eau et il faut bien sûr que le bateau soit bien calé.
- il y a un certain travail à faire pour désarmer le bateau et hiverniser le moteur, de même pour la remise à flot. Toutefois, une grande partie de ces travaux seraient aussi effectués en laissant le bateau à l'eau. Il suffit d'une journée à la sortie pour dégréer, ranger et plier toutes les voiles, capote et bimini, vidanger et hiverniser le moteur et le circuit de plomberie et, tout sécuriser. De même à la mise à l'eau, quelques heures suffisent pour tout remettre en place, c'est une procédure bien rodée pour les deux retraités que nous sommes.
- Durant les tempêtes d'hiver, un bateau à quai fait souffrir ses amarres. Par contre, le bateau est dans son élément et bouge sous la poussée des rafales et l'énergie reçue du vent est largement dissipée dans l'eau. Calé sur un ber, le bateau ne bouge plus et les efforts transmis par les rafales sont entièrement absorbés par la coque aux endroits où reposent les différents appuis. Il va de soi qu'un mauvais positionnement de ces appuis peut être très dommageable. Toutefois, on constate au Québec que nos bateaux vieillissent bien même s'ils subissent ce traitement chaque année.
- N'ayant pas de port d'attache fixe, ce n'est pas toujours facile de trouver à distance un endroit où laisser le bateau au terme de notre navigation suivante. J'utilise pas mal les images satellites de Google pour explorer le littoral et identifier du haut des air les chantiers où, visiblement, il y a un espace d'entreposage. Après, il reste à espérer que l'on daigne répondre à mes sollicitations par courriel, ce qui est parfois long.
- Évidemment, puisque le bateau est à terre, il n'est plus question d'escapades lors d'une embellie au coeur de l'hiver. Mais on s'y habitue. Au Québec, nous avons appris à attendre le printemps avec beaucoup d'impatience. Les premières sorties n'en sont que plus belles.

[nonodebodo]

Merci "roseant", c'est effectivement bien une réponse à cette question que j'attendais.
Ne disposant pas encore de beaucoup de temps libre sauf sur une période bloquée une à deux fois par an, cette solution avait retenu notre attention.
Elle semble un bon compromis dans notre situation actuelle car un bateau restant à flot sans bouger n'est pas plus mal au sec, voire même mieux.
Merci encore pour ce retour.