Réflexions sur l’option chauffage à air pulsé Eberspächer :
Beaucoup d’amis navigateurs étant très contents de leur chauffage à air pulsé, j’avais décidé d’équiper Lei Lani d’un chauffage Eberspacher. Voici après trois ans un retour d’expérience vécue (mais bien entendu personnelle) :
Points positifs :
Chauffage entièrement (et très bien) intégré au bateau (installation pendant la construction de celui-ci); évacuation des fumées bien étudiée. Pas besoin de stocker un "comburant espécial" car fonctionne sur l’un des réservoirs gasoil du moteur. Consommations relativement faibles (de mémoire et à vérifier suivant température ambiante : c.a. moins de 5 litres de GO par 24 H et environ 1à 2 AH mis à part les 10-15 A nécessaires pendant les premières minutes du cycle au démarrage).
Sèche très rapidement le bateau par temps humide, donc source de confort indéniable.
Points négatifs :
Comme son nom ne l’indique pas : option très chère (c .a. 7000 € en 2004), fragile et fonctionnement erratique voir pannes fréquentes (changement du boitier électronique début 2007, coût de la réparation c.a. 900 €). De plus le modèle monté par le chantier en 2004 (D4 Airtronic au lieu du D5 commandé) est en fait limite pour le 435 bien que celui-ci soit isolé (difficile d’obtenir plus de 13 °C dans le bateau par température extérieure voisine de 0°C et eau de mer à environ 10 °C), donc option certainement pas valable pour navigations sous les ‘hautes’ latitudes.
Points à vérifier :
Très bonne isolation thermique de la chaudière et des conduits d’évacuation des fumées (coffre AR tribord). Pose par le chantier d’une plaque alu ajourée protégeant la chaudière et évitant ainsi de bruler voiles et matériel stockés dans ce coffre s’est avéré très utile.
Montage le plus linéaire possible pour les tuyaux d’air chaud (éviter coudes et angles trop abruptes) et utilisation de raccords Y (monter les gaines des cabines AR à l’envers), très important afin d’obtenir un flux d’air chaud minimum dans la cabine AV. Bonne isolation sonique de la petite pompe à gas oil (tac tac continuel sous couchette AR tribord, pas gênant pour moi mais réflexions d’invités). Vérifier isolation des fils électriques (branchement amont dans une boite de dérivation proche de la chaudière, percer un trou en partie inférieure de cette boite pour que l’eau (condensation) puisse s’écouler et éviter les court-circuits (beaucoup de fils probablement prévus pour une utilisation terrestre sur camion ne sont pas utilisés – mauvais montage et mauvaise adaptation de l’ensemble au milieu marin).
Bon à savoir et erreur à ne pas commettre :
Débrancher la sonde de température intérieure(carré du bateau) en espérant que le chauffage fonctionnera en marche forcée au delà de 20 °C (par exemple : utile lors de passages de grains et temps très humide sous les tropiques pour sécher le bateau). Ceci ne sert en effet à rien bien au contraire, car la chaudière comporte aussi sa propre sonde de sécurité qui prend alors le relais et coupe en fait le chauffage encore plus tôt .