Bonjour Serge,
Vos interrogations ressemblent mot pour mot aux miennes lors de l'achat de mon voilier pour un grand tour fin 2010. Partis de la Trinité-sur-mer, nous avons été via Gibraltar, jusqu'à l'ile de Lejos en Grèce et retour par le sud de la Méditerranée pour traversée de l'Atlantique après les iles de Madère, les Iles Canaries et le Cap Vert en janvier 2020. Deux mois de navigation chaque été avec mise à sec là où nous nous trouvions : Saint Raphaël, Corse, Italie, Monténégro, Lejos, Espagne (2 années) et actuellement Brésil.
Dans l'ordre :
- le prix d'acquisition : pas d'écart significatif vis-à-vis du budget du programme,
- navigation en haute mer : de Madère au Brésil, nous avons eu cette année des conditions de mer difficiles et bien agitées. J'ai regretté des cm de longueur de flottaison supplémentaires,
- confort et capacité d'emport : à deux personnes et temporairement famille ou amis, pas soucis de place ni de matériel embarqué (2 tonnes),
- mouillage : aucun pb, vous deviendrez rapidement un spécialiste tous temps, tous lieux, toutes situations car vous pratiquerez beaucoup ("Tout savoir sur le mouillage" d'Alain Poiraud, créateur de la Spade). Le guindeau remontera peut-être une ancre et une chaine plus grosses, et encore (STW, fil : "Ces chaines qui cassent"),
- manœuvre dans les ports : même si les manœuvres au moteur seul n'ont plus de secret pour vous, safran mono ou bi, et avec plus d'arrêts aux mouillages qu'aux ports, dans certaines situations particulières (vents forts, ports étriqués ou places inaccessibles, attentes interminables pour faire les pleins dans des ports encombrés de monde et très actifs ; je trouve l'usage d'un propulseur vraiment sécurisant,
- taille des places disponibles au port : jamais de problème de disponibilité, juste à payer. Les façons de calculer sont très variées et ont tendance à tenir compte de la surface occupée plus que d'une longueur administrative seule,
- capacité de sortie des bateaux par les marina pour mise à sec (hivernage, travaux, etc.) : a priori, pas vu de difficulté en Europe pour des 45 ou 47 pieds. Par contre, les limites sont plus basses ailleurs, ou moins simples à trouver. Par exemple, un voilier ami a eu de grosses difficultés à sortir son 43 pieds (catamaran) au sud de Panama pour des réparations. La ( très cordiale) marina Jacaré brésilienne qui nous accueille et garde notre voilier en hivernage actuellement, tenue par deux français navigateurs expérimentés, peut mettre des voiliers à sec d'une longueur max d'environ 44 pieds et si possible à faibles tirant d'eau,
- coûts d'entretien : certainement plus élevés pour la taille des équipements, antifouling, etc. Mais compte tenu du budget général du voyage, ils ne sont pas décisifs,
- manœuvres : j'ai au début cru que la surface des voiles serait une limite à mes capacités physiques moyennes, mais c'est faux. Les winches d'écoute sont puissants, un winch électrique pour la GV est très pratique et sert d'élément de sécurité. Dans ces tailles de voiliers - de plaisance - la surface des voiles n'est pas un élément de choix. En revanche, au moment du désarmement, la taille et le poids des voiles interviennent. Nous sommes deux pour déplacer notre génois plié.
Plus que la longueur hors tout, je regarderais la longueur de flottaison :
Ovni 435
longueur hors tout : 13,37m
longueur de flottaison : 10,59m
mono safran
Ovni 455
LHT : 15,22m
longueur de flottaison : 12,12m
bi-safran écartés
Ovni 445
LHT 13,80m
longueur de flottaison : 12,68m
double safrans, proches et //
Le 445 a une taille proche du 435 et une longueur de flottaison supérieure au 455. Avec ses safrans inventés par Gilbert Carrof et qu'Alubat a eu la géniale idée d'adopter pour ses dériveurs, alliant efficacité à la manœuvre car soufflés par l'hélice et tenues des trajectoires par vents arrières digne des meilleurs Imocas, ce serait aujourd'hui mon choix,... si pas trop cher

Bonnes réflexions et bonnes navigations futures
Patrick