Ce n'est qu'une question de temps ... ou d'argent ! Si on le temps et la patience, faire dans les règles soi-même c'est très bien. Si on a l'argent, faire-faire dans les règles c'est encore mieux ... si on trouve un chantier qui sait bien faire, ce qui n'est pas évident.
J'ai discuté avec un propriétaire de 39 qui avait fait toute la peinture lui-même dans les règles de l'art, mastic, laque et tout et tout. Son avis a été que c'est épuisant et très-très-très long. Et mon commentaire (que j'ai gardé pour moi) est que le résulat n'était pas fameux en regard du temps passé.
Pour fixer les idées du temps passé, voici mon bilan réel:
- enlever le Treadmaster, mettre l'alu à nu, peinture dans les règles et au rouleau, antidéparant Sicomin. Uniqement sur les surfaces planes occupées par le Treadmaster (10 m2 environ): 20 jours/homme de travail acharné de 10-12h par jour pour des bricoleurs adroits. Pas de problème de laque, puisque antidéparant Sicomin (rouleau).
- disquer à nu et repeindre dans les règles le haut du bordé (50cm de haut sur la longeur du bateau, soit 10 m2 environ, au rouleau) : 10 jours/homme acharnés, avec laque au rouleau. Résultat moyen car la laque brillante fait bien ressortir tous les défauts de chaudronnerie.
- finitions interprotect autour de l'antidérapant sur toutes les surfaces biscornues , cockpit, tableau: 10 jours/homme acharnés ... mais sans finition brillante (interprotect laissé tel quel) . Avec finition laque, multiplier le temps par 2 ou 3, à cause de la préparation des surfaces biscornues, bien plus exigente: dès que c'est brillant, le moindre défaut devient affreux, d'où masticage, et ponçage interminable.
Reste le portique, les coffres, la carène ...
Les devis de réfection demandés aux pros laissent supposer qu'ils estiment de l'ordre de 500 heures de travail une peinture complete en atelier fermé, couvert, chauffé, équipé pour peinture sérieuse .... doubler les heures pour un amateur
La difficulté est de savoir où s'arrêter si on a pas assez de temps ou d'énergie. A mon avis il vaut mieux perdre un peu plus de temps sur la préparation qui garantira l'absence de cloquage (donc démontage de toutes les zônes à risque), et en cas de manque de temps renoncer à la beauté de la finition (mastic, laque). Car une belle finition qui cloque après 1 an, c'est moins utile qu'une finition plus rustique qui tient 10 ans sans cloquer
