Je n'ai pas d'expérience de la cape avec Ymanja (435) dans du vrai mauvais temps, mais ai effectué des essais. Je pense d'ailleurs, si je puis me permettre, que quiconque prévoit de voyager avec son bateau, devrait s'entrainer tant que les conditions restent manoeuvrables et en tirer ses propres conclusions.
Pour en revenir à mes essais par 30-35 N établis, mer bien formée mais pas encore trop mauvaise :
Bateau sous tourmentin seul légèrement à contre ou plus simplement bordé plat (je borde les 2 écoutes par sécurité), barre bloquée à contre. Mes expériences dans des vents plus forts mais portants m'ayant conduit à affaler la GV entièrement car encore trop de toile avec 3 ris. L'idéal serait de posséder une voile de cape ou voile suédoise, mais nécessite pour être opérationnelle son propre rail sur le mât, etc; je n'ai pas franchi le pas tant que je ne prévois pas des navigations plus "exposées". Avec une voile de cape on pourrait mettre le tourmentin plus à contre.
Bateau sous tourmentin seul a tendance à abattre naturellement (j'ai hérité d'un tourmentin assez grand, je crois 7 m2 +, le premier proprio d'Ymanja pensant qu'un tourmentin trop petit ne sert à rien) . Pour ne pas rester trop en travers des vagues, j'ai utilisé deux belles aussières à l'avant faisant office d'ancre flottante. De part mes aventures sur mon précédent bateau (cape dans de la vraie piaule) je considère les ancres flottantes comme des gadgets, ou plutôt je devrais dire

que je n'en ai pas encore rencontré me semblant assez solide pour tenir dans la tempête.
Dérive relevée le bateau se positionne déjà pas mal mais tendance à dandiner du ..., disons de l'arrière

et ce qui me fait peur ce sont le rappel des vagues et les coups de boutoir sur le safran, pas terrible surtout en imaginant une mer déchainée !
J'ai donc mis de la dérive, environ à moitié, pas sûr cependant que ça fasse une grosse différence si baissée entièrement
Dans cette configuration le bateau me semble assez stable, donc faisable. Ensuite la décision de tenir ou non la cape ou de partir en fuite dépendant des conditions réelles (mer, zone sous le vent, équipage, etc). Au moins j'aurais déjà une petite idée pour m'aider à décider de la marche à suivre.
Je ne suis pas contre ce qui a été dit plus haut (fuite préférable etc), mais comme Jean Louis pense aussi qu'il faut pouvoir disposer de toutes les options.