Sterna a écrit: je préfère de loin cette version de l'article différente de la version internet du lien ci-dessus.
Suis assez d'accord, dans la version internet les propos de l'architecte ont du être tronqués ?!
En observant les plans des Ovnis dessinés par Marc Lombard, on peut arriver aux conclusions suivantes :
Si les 365 et 445/450 sont des modernisations logiques et "naturelles" des plans précédents des Ovni 36 et 435 (largeur, longueur de flottaison, etc), la nouvelle gamme "évolution" représentée par l'Ovni 52 est plus en rupture avec les lignes précédentes et devraient en principe bien représenter les vues de l'architecte.
Largeur, longueur de flottaison maximum, bouchain évolutif, safrans reculés, un brion relativement très profond par rapport aux carènes modernes plutôt étonnant, et un franc bord assez élevé, sans aller jusqu'au très imposant franc-bord des nouveaux Garcia exploration 45/52 dessinés par Racoupeau. Sans mentionner la transition cockpit-carré optimisée avec moins de marches, le garage pour annexe sous le cockpit, etc, mais aussi une dérive lestée qui ne rentre pas entièrement dans la coque et ne permet plus de poser tranquillement le bateau, comme pour tous les autres Ovnis.
Dans l'article internet on parle de tangage sans mentionner le centrage des poids, par ex. pour des éléments lourds comme batteries, réservoirs, moteur, puits de chaine, etc). Un DI certes plus lourd dû à la position de son lest, mais sans expliquer, que pour un même faible tirant d'eau, les solutions alternatives de quille relevable ou pivotante nécessitent des systèmes de relevage beaucoup plus complexes et vulnérables
(quille avec lest de plusieurs tonnes), un point faible pour un bateau de voyage.
De plus le voilier ne peut pas naviguer quille relevée et au mouillage une fois celle-ci relevée s'en suit un fort roulis désagréable car stabilité réduite significativement, pas le cas d'un DI où l'essentiel du lest se trouvant dans les fonds de coque ne bouge pas.
Pour le franc-bord c'est bien à double tranchant, car s'il augmente la stabilité aux grands angles (quand le livet se rapproche de la surface de l'eau) il a au moins 2 effets négatifs : moindre stabilité aux angles de gites courant, un centre de gravité qui va remonter (pont, super structures, gréement et bordé muraille plus hauts) donc plus de lest à ajouter pour ajuster ce VCG, sans compter un fardage plus conséquent, un handicap réel au mouillage par vents forts (voire lors de manœuvres portuaires sans un puissant propulseur), sans parler des vents catabatiques en Patagonie et autres destinations à la mode.
Il me semble en discutant avec plusieurs architectes que d'autres solutions plus attrayantes existent, même si c'est toujours une histoire de trouver le bon compromis. Et bien sûr une réelle difficulté à dessiner un DI de moins de 40 pieds avec la réglementation actuelle pour la catégorie A ... à moins d'opter pour un gréement carbone, gain de poids dans les hauts dû non seulement au mât carbone plus léger mais aussi au gréement correspondant... et moins de tangage, mais des mouvements plus brusques, saccadés.