Avant le débat philosophique sur l'expertise, peut être vaut-il la peine de commencer par vérifier si l'expert est exigé par votre assureur, ce qui était mon cas lors de l'achat. Si l'assureur l'exige, la question se pose différemment.
Ceci dit, lorsque l'on fait expertiser un bateau en excellent état, on devrait s'attendre à ce que l'expertise le confirme tout simplement.
Comme les experts en bateaux alu ne sont pas légions, voici des exemples de questions précises que vous pourriez vouloir obtenir d'une expertise:
- État de la corrosion et de la peinture du pont
- État de la corrosion des œuvres vives et des réservoirs
- Présence de déformations difficiles à voir sur la coque
- État du système de relevage de dérive et de l'appareil à gouverner (vérin)
- Vérification de l'isolation électrique
- Présence et état de bricolages électriques post-construction.
Le reste est comparable à une expertise d'un bateau en fibre de verre.
Perso, je fais aussi une fixation sur de grands oubliés, les passes-coques. Le bateau avait 20 ans quand je l'ai acheté et, malgré son état impeccable, j'ai fait changer tous les passes-coques. Désolé, je ne laisse pas en place des trucs de plastique qui ont 20 ans d'âge entre la mer et la cale du bateau.
L'expert engagé a fait un travail honnête mais ne m'a pas impressionné. De ce que j'ai pu constater, l'expertise en France semble répondre aux mêmes règles bordéliques que chez nous au Québec. Pas de réglementation précise ou de reconnaissance de l'expertise réelle. Dans ce genre de système, il y a quelques très bons experts, perdus dans la masse des ordinaires, le problème est de les trouver. Au moins, celui que j'ai engagé ne m'a pas fait le coup du Tramex sur une coque alu.

Bonne chance dans vos recherches.
Encore dix jours avant le retour au bateau.