J'ai discuté avec plusieurs propriétaires d'Ovni ou autres dériveurs intégraux et navigué un peu avec certains avant de m'occuper de leur bateau. Il est indéniable qu'il y a une réticence naturelle ou humaine chez certains à relever complètement la dérive au portant par mauvais temps. Le terme général de mauvais temps variant en fonction du bateau, de l'équipage, des conditions réelles de mer sur zone etc. Cette réticence initiale semble encore plus forte chez ceux qui ont beaucoup d'expérience préalable sur quillard.
Un rappel de quelques points souvent cités sur ce forum pour convaincre qu'il ne faut pas laisser la dérive en position basse dans ces conditions :
Pour la théorie :
1/ Remonter la dérive a un impact pratiquement négligeable sur la position du centre de gravité sur la grande majorité des dériveurs intégraux français avec une dérive non lestée
2/ les forces statiques (souvent seulement prises en considération par notre "perception humaine") deviennent vite négligeables par rapport aux forces dynamiques. Certains membres de ce forum pourront vous expliquer mieux que moi en détails ces phénomènes.
3/ l'effet croche-pieds est encore plus important sur un dériveur (dérive basse) que sur un quillard
4/ le pilote et sa consommation électrique, les efforts sur le matériel et le confort à l'intérieur seront grandement améliorés dérive haute. Sur la majorité des Ovnis (du moins ceux que je connais) l'aileron arrière et le ou les safrans étant suffisant pour assurer la stabilité directionnelle du voilier.
Pour la pratique :
4/ Le mieux pour s'en convaincre personnellement est de naviguer sur un dériveur de sport ! Comme l'écrit un autre navigateur :
Quelques séances sur un dériveur léger un peu vif (Yole OK, Laser, 505 ... et bien d'autres)
avec un peu de vent et de vagues, donnent une connaissance "charnelle" (et le plus souvent mouillée) de ces phénomènes et une expérience que l'on n'oublie pas, sa vie durant.
L'exemple déjà cité ici de l'empannage dans la brise sur un laser est excellent, faites l'essai avec la dérive relevée et dérive basse (de préférence avec une combinaison si l'eau est froide

5/ L'expérience des autres navigateurs qui ont beaucoup navigué sur dériveur intégral et ont un jour rencontré des conditions difficiles. Les propos de Jimmy Cornell ou George Meffre (faire une recherche sur ce forum) qui ont accumulé plusieurs centaines de milliers de NM à eux seuls, ou encore tous ceux moins connus qui partagent leurs expériences sur ce forum et qui ont souvent à leur actif un minimum de plusieurs transats sur dériveur, y inclus votre serviteur.
En espérant que ce sera utile !