Bonjour Dan
tu as un bateau bien équipé !
j'ai aussi beaucoup hésité avant de me procurer un régulateur d'allure, j'ai finalement eu beaucoup de chance en rachetant un Windpilot d'occasion en très bon état à un prix vraiment intéressant ! (coût de revient 1500 € tout compris, grâce à ce site, merci à nouveau à Kévin pour l'info

)
Pour dire la vérité je ne pense pas qu'il soit obligatoire de s'équiper d'un régulateur d'allure. Les pilotes électriques sont maintenant très fiables; le cas pour mon Raymarine avec vérin Lecombe et Schmidt. On peut toujours embarquer les principales pièces d'usure comme rechange. En plusieurs années et pas mal de milles, je n'ai vraiment pas eu beaucoup de pannes. Des petits soucis d'étanchéité sur certains écrans juste après le rachat du bateau, et puis une fois une fuite sur le circuit de la pompe due à un problème de corrosion. (avant l'achat du WindPilot !!)
Comme je navigue souvent en solitaire, même à deux ma compagne pas vraiment voileuse ne barre jamais, j'aimais bien l'idée de disposer d'un second pilote au cas ou, et puis bien sûr du plaisir de faire avancer le bateau sans électricité.
Pour répondre plus précisément à tes questions :
Je n'utilise de fait le WindPilot que pendant les grandes traversées. On dévisse seulement 4 boulons et le démonte en 5 minutes. Je ne touche pas à l'embase de fixation sur la jupe arrière, ce sont des arcs de cercle peu gênant. J'essaierai d'inclure une photo ici lorsque je serai de retour au bateau. Une fois démonté je le range dans un sac à voile sous la couchette avant. Comme ça plus de souci pour remonter l'annexe sur le portique, et les allées et venues au mouillage.
Le Windpilot est de très bonne manufacture, tout en aluminium, un gros avantage pour un bateau alu, et vraiment costaud. Par contre je dois ajouter que j'ai mis pas mal de temps à le régler pour les allures portantes. Le "secret" c'est de disposer d'un bon système pour tendre les bouts et de bien disposer les poulies de renvoie aux bons endroits.
J'ai vu sur un bateau ami l'ajout d'un petit pilote électrique de barre franche, à la place de l'aérien, ça consomme très peu et fonctionne vraiment très bien lorsque le vent apparent est trop faible, exemple vent arrière par petit temps. Je pense aussi m'en procurer un !
Pour le fuel 100 heures d'autonomie c'est déjà bien, sans compter que tu peux toujours acheter des jerrycans, très utile lorsque qu'il faut "bidonner" dans certains pays, et ajouter rapidement une centaine de litres.
Personnellement même en traversant le pot au noir pour me rendre au pays de ma belle je n'ai jamais fait en Atlantique autant d'heures de moteur d'affilé qu'à l'époque où je naviguais en Méditerranée ! Pour un équipage peu patient et qui aurait moins de chance que moi avec cette zone de convergence, je pense que déjà 3 jours ou 72 H de moteur de suite c'est déjà beaucoup.
Pour une transat sur les antilles encore moins besoin du moteur, tant que tu as assez d'électricité pour maintenir la bière au frais

. Les années où l'alizé est faiblard il ne faut pas hésiter à descendre au Sud. En général c'est plutôt lors d'une transat retour sur les Açores que certains manquent parfois de gasoil, mais pas ton souci...
Bonne balade !