Retour des Açores
Expériences vécues de navigation
Fort coup de vent sur Brecqhou
... Nous sommes repartis au matin du 3 septembre avec le vent tournant au SE puis assez rapidement au S puis SSW. Nous surveillons le baromètre. Il commence à descendre au soir. Nous décidons de faire les quarts allongés de telle façon à être à deux en permanence sur le pont. Une pluie fine s’établit typique d’un front chaud dépressionnaire. Au matin du 4, l’anémomètre indique 35 noeuds.
Nous sommes au bas ris et croisons le bout de génois tangonné car le vent est plein vent arrière. Le tangon est fixé par la balancine, le hâle-bas et le bras de spi qui revient sur l’arrière du bateau. Ainsi le tangon est complètement immobilisé. L’écoute du génois passe dans l’embout du tangon où elle peut coulisser. Ainsi la surface du génois peut être réglée indépendamment du tangon. On peut même enrouler complètement le génois en laissant le tangon gréé...
... L’éolienne a été immobilisée. C’est mieux pour la sécurité et surtout le bruit du vent est moins stressant. Le baro baisse régulièrement et se stabilise à 854 HPa . Il se met constamment en alarme et nous sommes obligés de le ranger dans un équipet dans le cabinet de toilette. Ouf on ne l’entend plus ! ...
... le baromètre a commencé à redescendre. Je décide d’affaler la grand voile car le 3éme ris est encore trop grand. Bien m’en a pris car une demi heure plus tard la soufflerie se met en marche : 40-45 noeuds avec rafales à 50 noeuds. Nous n’avons plus qu’un bout de génois. Nous glissons sur l’eau à 8 noeuds. Le bateau se comporte bien. Vive le dériveur intégral à ces allures portantes.
Vers 7H45, un bruit sec et quelques morceaux volent en tête de mât. L’étai vient de céder.
Heureusement ...